L'idée de partir vivre à l'étranger n'est pas nouvelle mais nous ne l'avons jamais vraiment recherchée non plus. Lors des six premiers mois de notre mariage, en 2003-2004 nous avons vécu en Australie pour le travail de Master de Claudio. Cette expérience qui n'a pas été facile nous a ouvert l'esprit et beaucoup appris sur nous personnellement ainsi qu'en couple. Quand les enfants étaient petits, nous nous sommes posés à nouveau la question si on ne partirait pas dans les pays Arabes comme expatrié avec un but principal pécuniaire. En effet, à ce moment, on n'avait pas assez d'argent pour s'acheter une maison. On s'imaginait partir un an ou deux, être grassement payé et pouvoir mettre de côté afin d'avoir des fonds propres. Bon, l'idée n'a pas continué plus loin et on a pu quand-même acheter une maison grâce à la générosité de la Grand-Maman et de la Maman de Claudio.
Aujourd'hui, cela fait 5 ans que nous vivons dans cette maison et nous nous y sentons très bien. Notre vie est bien installée, nos boulots respectifs aussi et nous ne manquons pas d'occupation. Finalement, qu'est-ce qui pourrait nous pousser à partir? Peut-être la peur de s'enliser dans un train-train quotidien? Ou une belle opportunité?
En automne 2020, Claudio a commencé à se demander si ce serait le moment de changer de travail après 10 ans dans la même entreprise. Sans vraiment savoir dans quelle direction aller, il a mis à jour son profil Linked In. Il a même répondu à quelques offres d'emploi. Un jour, il revient tout excité en disant qu'une personne qu'il connaissait, avec qui il a fait sa thèse à EPFL, l'avait contacté pour un boulot. Il travaille chez Apple en Californie. CN lui dit qu'un recruteur le contactera prochainement pour faire connaissance.
Quelques jours plus tard, le 1er décembre, on est en train de regarder la télé, vers 20:15 et le téléphone de Claudio sonne avec un numéro américain. On se regarde tout étonné en se demandant s'il fallait répondre ou pas. Je lui dis qu'il faut pour voir qui c'est! Il répond. Il comprend qu'il a affaire à ce recruteur et la discussion s'engage. Sans le savoir, il passait son premier (et de loin pas le dernier) entretien d'engagement. Pendant ce temps, je reste à côté et j'écoute la discussion. Contente que mon anglais est encore assez efficace pour que je comprenne dans quel sens d'engage la conversation. L'échange est agréable, des questions normales pour tout entretien d'embauche, jusqu'au moment où j'entends Claudio répondre: "Déménager en Californie? Oui bien sûr! Nos enfants sont assez grands et ma femme travaille comme graphiste sur mandat et depuis la maison. Donc oui on est mobile". Imaginez ma réaction... Je le laisse terminer son téléphone tout en bouillonnant intérieurement. Dès qu'il raccroche je l'agresse: "Comment tu as pu leur dire qu'on pouvait déménager? On en n'a jamais discuté! Et mon avis, il compte? Je ne veux pas partir!" Il me rassure très vite en me disant que pour la tournure de la discussion, il devait dire oui, sinon le recruteur allait boucler en disant merci beaucoup mais vous ne correspondez pas à ce que nous recherchons. Et que pour le moment on ne partait pas, mais c'était seulement pour ouvrir le dialogue. Tout se négocie.
Bon, me voilà rassurée.
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